Un retour redouté [Terminé]

Ça faisait deux semaines que Sora et Kami voyageaient ensemble dans le cadre de leur "pari", et le Dresseur n'avait pas vraiment l'impression qu'il avait fait changer d'avis l'assassin...bref, il commençait a désespérer de faire prendre conscience à Kami ce qu'était la mort, et se préparait mentalement a devoir rentrer à Seiphira sitôt la saison des amours des Aéros terminés. En parlant d'Aéro, d'ailleurs, fait exceptionnel, Éliade n'était plus avec eux. Dès qu'ils étaient arrivés à Cellon, son familier les avait abandonnés pour se ruer vers les monts du sud. D'ailleurs, Kami semblait légèrement tendue, chose inhabituelle chez elle, depuis qu'ils étaient arrivés dans le village. Entre autres, des femmes forçaient leurs enfants à retourner à l'intérieur de leurs maisons à leur approche, et l'aubergiste, quand il vit Kami, prit soudain peur, et Sora eu beaucoup de mal a payer leurs chambres pour la nuit. Bref, tout cela tracassait le jeune prince, et il avait décidé d'en parler avec l'assassin. Il rentra dans la chambre de la jeune fille...et vira au rouge tomate quand il se rendit compte qu'elle était nue, uniquement recouverte d'une serviette et les cheveux mouiilés.

"D...d...désolé !" balbutia le Dresseur en refermant la porte, la claquant plus qu'il ne l'aurait voulu.

Depuis deux semaines, elle accompagnait Sora là où Eliade voulait aller. Effectivement, l'aéro servant de "mode de transport" étaot maitre des décisions pour chaque destination. Et comme la saisons des amours approchait à grand pas, les voila arrivé dans les Terres du nord... Au grand dam de Kami.
Jamais elle n'aurait pensé devoir revenir ici. Cependant, l'assassin n'avait rien dit à Sora, mais elle ne pouvait pas vraiment caché son désarroi. Les premières réactions ne s'étaient pas faites attendre. Ce qui se souvenait s'était tenue à l'écart, murmurrant tout ce qu'ils savaient sur elle aux autres villageois qui n'étaient pas au courant. L'aubergiste avait presque eu un infractus, et le Dresseur eut du mal à louer deux chambres. Sans mot dire, Kami s'était dirigé vers la salle de bain, et sous l'eau tiède, la demi-démone eut bien du mal à retenir ses souvenirs douloureux. Ce fut une vrai torture pour elle de s'empêcher de se blesser. Toutefois, elle y réussit.
Kami n'était qu'en serviette lorsque la porte s'ouvrit sur Sora, qui ressentit presque immédiatement et se confondant en excuse. Le bruit de la porte allait alerter les gens, mais ce n'était pas se qui inquietait le plus l'assassin.
Kami avait eut le temps de cacher sa main démoniaque, mais pas son oeil blanc, ainsi que les cicatrices qui n'étaient pas dissimulés sous la serviette. Elle espera qu'il n'y avait pas fait attention...
Elle s'habilla alors, se demandant pourquoi le dresseur s'était excusé. A la guilde, on lui avait expliqué le conteste de la pudeur, chose qu'elle eut du mal à comprendre, vu qu'elle avait vécut recluse dans une maison pendant plus de la moitié de sa vie. Lorsqu'elle fut prête, la demi-démone ouvrit la porte de sa chambre pour laisser entrer Sora:

"Il y a un problème? Demanda Kami"

Cajy, roulé en boule sur le lit, s'étira pareussesement avant de trotinner jusqu'à sa maitresse pour grimper sur son épaule...

"Hum...en fait...j'aurais des questions a te poser."

Sora ne savait pas vraiment pourquoi, mais il était stressé. Le comportement de certaines personnes de leur âge avait été ouvertement hostila à l'égard de Kami, et cela ne faisait que renforcer son impression qu'il touchait un point sensible, mais...il devait se lancer.

"Qu'est-ce qui s'est passé ici pour qu'on ai tant l'air de te haïr ? Est-ce que ça a un raport avec tes réactions depuis tout à l'heure...et pourquoi est-ce que tu as toutes ces cicatrices sur le corps...je sais que je me melle de ce qui ne me regarde pas, mais je m'inquiète, là. Si tu veux, on quitte Cellon immédiatement et on fait comme si cette conversation n'avait jamais eu lieu ?"

Bon, d'accord, niveau cicatrices, il était mal placer pour parler, Kami avait d'ailleurs eu l'occasion d'en voir une partie quand il avait soigné son épaule. Il avait accompagné sa dernière phrase d'un sourire. Même si il se refusait à l'admettre, il avait commencé a considérer l'assassin comme son amie, mais il avait l'impression que c'était loin d'être réciproque. Le bruit d'un carreau de fenêtre brisée le tira de ses pensées. Une pierre avait été lancée, et elle avait atteint Kami au bras gauche, déchirant une partie de son bandage, révélant la couleur noire de la peau de cette partie du corps de la jeune fille. Une nécrose ? Peu probable, vu la vigueur avec laquelle elle avait paré son coup la dernière fois.

"Bon, d'accord, je crois qu'on laisse tomber la partie discussion pour l'instant et qu'on passe directement à l'étape fuite précipitée"

Ne put s'empêcher de plaisanter le garçon à la toque. Une autre pierre fusa, celle-ci semblait viser la tête de Kami, mais cette fois, Sora fut le plus rapide. Il attrappa la pierre au vol, et la relança avec violence par la fenêtre. Un cri de douleur lui répondit. Mais bon, pas le temps de s'auto-satisphaire là-dessus. Il attrappa Kami par le bras droit et fonça vers la sortie de l'auberge, poursuivit par une nuée de caillasses.

Kami avait bien remarqué l'air stressé de Sora. Cela la rendzit perplexe.

"Qu'est-ce qui s'est passé ici pour qu'on ai tant l'air de te haïr ? Est-ce que ça a un raport avec tes réactions depuis tout à l'heure...et pourquoi est-ce que tu as toutes ces cicatrices sur le corps...je sais que je me melle de ce qui ne me regarde pas, mais je m'inquiète, là. Si tu veux, on quitte Cellon immédiatement et on fait comme si cette conversation n'avait jamais eu lieu ?"

Elle ferma simplement les yeux, et respira profondément. Finalement, il avait remarqué. Que pouvait elle lui dire? Qu'on la haissait parce qu'elle n'était ps humaine, et qu'elle était la cause de la folie de sa mère? Non, Kami ne pouvait pas lui dire cela... Elle avait l'habitude de mentir, mais devant l'air inquiet et sincère de Sora, pour la première fois, l'assassin avait du mal. Peut être que si elle lui disait une partie de la vérité, alors elle se sentirait mieux. Il lui suffisait jsute de ne pas parler de son côté démoniaque, de son père, et de modifier un peu son histoire, et voila...
Kami n'eut pas le loisir de répondre car une pierre brisa la fenêtre et la toucha au bras, desserrant les bandes de tissus cachant sa main, dévoilant partiellement sa peau noire. A peine Sora eut-il le temps de formuler uen plaisanterie qu'un autre projectile fusa en sa direction. Le dresseur le renvoya habilement à son lanceur.
Kami eut tout juste le temps d'attrapper son sac en vandoulière avant de se faire entrainner dans une course poursuite. Les enfants, accompagné par certaines personne de leurs âge se mirent à les poursuivre. Elle reconnut d'ailleurs ceux qui l'avait attaqué, un jour qu'elle était sortit pour essayer de s'occuper du jardin... Une idée germa dans son esprit:

"Par là!"

Kami obligea Sora à la suivre dans une bifurquation qui les emmenèrent dans une ruelle étroite. Leurs poursuivants, alourdit par les pierres qu'ils transportaient, étaient lent. Ils arrivèrent devant une vieille maison abandonnée et Kami se rendit compte qu'elle les avait semé. La demi-démone se tourna vers la grande demeure. Elle encore plus austère et en piteux état que dans souvenirs.

"Regarde, Sora. C'est mon ancienne maison."

Elle avait dit ses paroles sans laisser ses émotions transparaitre...

Regarde, Sora. C'est mon ancienne maison.

Aucune émotion dans la voix de la jeune femme. Mais il ne s'en formalisait pas. Ancien, effectivement, c'était le mot qui décrivait le mieux la bâtisse, le lierre avait envahi le moindre centimètre de libre sur les murs extérieurs, formant une épaisse barrière végétale quasi-impénetrable. Il n'eut pas le temps de savoir si ils pouvaient espérer y trouver refuge, qu'une pierre fusa, le ratant de peu. Encore ces sales gosses.

"Elle est là !"

"Va-t-en, sale monstre !"

Et cette fois, ce ne fut pas une pierre qui fut lancée en direction de Kami, mais un couteau, en plein vers son oeil droit, duquel elle ne pouvait voir, vu qu'il était couvert. Encore une fois, il eu juste le temps de mettre sa main en rempart.

"Que les choses soient claires : le prochain qui essaie de toucher à mon amie, JE LE TUE !"

Son visage avait prit cette expression si particulière qu'il arborait pendant les combats, faisant fuir quelques couards. Par contre, l'ardeur de ceux qui voulaient du mal à Kami redoubla. Il entendit un vague un "autre démon !", et il eut tout juste le temps de mettre son corps en rempart contre la volée de pierres.

("Si au moins Éliade était là ! Je ne peux décemment pas sortir de monstre ici, ce serait la panique !")

Et une autre pierre, plus grosse que les autres, l'atteint au crâne, le faisant tomber, assomé.

"Bien fait pour lui ! Voilà ce qui arrive quand on s'allie à un démon !"

Ce fut la dernière chose que Sora entendit avant de sombrer dans l'inconscience.

"Que les choses soient claires : le prochain qui essaie de toucher à mon amie, JE LE TUE !"

Kami regarda Sora avec une sincère surprise. Il avait, de peu, réussit à devié le couteau qu'elle n'avait pas vu arriver. Elle aurait du se relever, mais elle n'y arrivait pas. Amie... Quelque chose qu'on ne lui avait jamais dit. Quelque chose que quelqu'un comme elle ne pouvait comprendre. Pourtant, Sora les avait prononcé pour elle, et ca le choc était si grand qu'elle ne savait comment réagir.
A cause de cet état de surprise, les enfants en profitèrent pour relancer des projectiles, et se fut encore une fois Sora qui en fut victime. Une pierre de taille non-négligeable frappa de plein fouet la tête du dresseur qui s'évanouit alors.

"Bien fait pour lui ! Voilà ce qui arrive quand on s'allie à un démon !"

Kami se pencha vers Sora. Un filet de sang coulait de sa blessure.

"On veut pas de toi ici!"

"Dégage, erreur de la nature!"

Cependant, lorsque Kami se releva, ils se turent. La pupille verticale de son oeil els effrayait. L'assassin ne comprenait pas. C'était elle la fautive, alors pourquoi s'en prendre à Sora? Elle ne comprenait pas, et, étrangement, ca l'a mettait en colère. Lentement, Kami s'approcha du petit groupe

"Ne... T'approche pas, monstre!"

Un des garçons lanca une pierre qu'elle rattrapa aisément. Dans sa main droite apparut un stylet

"Si vous ne partez pas tout de suite, vous regretterez vos actes jusqu'à la fin de vos jours..."

Ils reculèrent, et comme elle s'approchait encore, menaçante, ils s'enfuirent non sans oublier de l'insulter. Cajy sortit de sa cachette et fanfaronna en grognant et en hérissant son poil. Kami soupira et rangea son arme avant de retourner prés du dresseur. Sa force démoniaque y aidant, elle le soutena et marcha jusqu'à la porte. L'assassin réussit à l'ouvrir, faisant voler un nuage de poussière. Rien n'avait changé, sauf que sa mère n'était plus là. Cependant, en passant par la cuisine, du sang sec était empreigné dans le sol. Kami réussit à emmener le corps de Sora jusqu'à son ancienne chambre poussièreuse mais intacte. Tout y était. Ses vieux jouets et livres abandonnés jusqu'à la petite commode. Elle entreprit de bander la blessure du dresseur...

Où...où était-il ? Ah, ça y est, il se souvenait. Cellon, les sales gosses, Kami...Kami ! Est-ce qu'elle avait eu le temps de se mettre à l'abri ? Il l'espèrait, en tout cas. Sora sentit qu'on le soulevait. C'était agréable, pour une fois, de se laisser emporter...oui, il avait la sensation de flotter...il sombra plus profondèment dans l'inconscience. Une femme richement vêtue qui regardait son ventre rebondit avec amour...sa mère ? Ces cheveux, de la même couleur que les siens...oui, c'était sa mère. La vision, peu à peu, se dissipe.

"Mère !"

Sora se réveilla brutalement, les larmes aux yeux. Sa mère, il venait de voir sa mère en rêve ! Il regarda autour de lui. Où était-il ? Probablemment chez Kami, donc hypothétyquement à l'abri...pour l'instant. Il porta la main à son front, par réflèxe. Bandé ? Oui, très bien même, merci Kami, sans doute. Il chercha la jeune fille du regard. Elle était là, égale à elle-même. Il se souvint alors de ce qu'il avait entendu avant de sombrer dans l'inconscience...démon. C'était donc ça, Kami était une démonne ? Il savait qu'il aurait dû être effrayé, ou une réaction du même accabit, mais non, juste que maintenant, il savait. Et que pour lui, ça ne changeait rien.

"Alors...tu es un démon ? Ou une hybryde ? Bof, dans le fond, m'en fiche. On a tous nos secrets, hein ? Et puis bon, là, tu viens probablement de me sauver la vie, alors je suis très mal placé pour te juger. Je voudrais juste que tu saches une chose : à mes yeux, tu es bien plus humaine qu'ils ne le seront jamais, ces crétins de villageois. Dire que tu as dû supporter ça pendant ton enfance...je comprends mieux pourquoi tu es comme ça, maintenant."

Un sourire triste se dessina sur le visage de Sora.

"Au final, tu avais raison, c'était un pari risqué, et je crois bien que je viens de le perdre..."

Kami se retourna lorsque Sora se reveilla. Ses yeux étaient brillants. Il pleurait? C'était étrange.

"Alors...tu es un démon ? Ou une hybryde ? Bof, dans le fond, m'en fiche. On a tous nos secrets, hein ? Et puis bon, là, tu viens probablement de me sauver la vie, alors je suis très mal placé pour te juger. Je voudrais juste que tu saches une chose : à mes yeux, tu es bien plus humaine qu'ils ne le seront jamais, ces crétins de villageois. Dire que tu as dû supporter ça pendant ton enfance...je comprends mieux pourquoi tu es comme ça, maintenant."

La demi-démone plissa des yeux. Il ne semblait pas effrayé, et ca la rendait perplexe. Kamis était attendu à ce qu'il cri, ou bien qu'il l'a frappe, mais non. Il eut même un air triste.

"Au final, tu avais raison, c'était un pari risqué, et je crois bien que je viens de le perdre..."

Kami cligna des yeux. Ah oui, le pari... Elle jeta un regard vers Cajy, installé sur la comode. Lui aussi pensait à la même chose qu'elle: C'était un garçon étrange.

"Pourquoi dis-tu que tu as perdu ton pari? Demanda Kami. Tu as dit deux mois, non? Tu as encore le temps... Et puis, il y a des choses que je ne comprends pas..."

L'assassin posa sa main gauche sur son oeil aveugle.

"Et j'ai toujours été comme je suis aujorud'hui, ce n'est pas à cause des villageois. Je suis un être qu'il faut haïr. Toi aussi, tu devrais me détester... Je ne sais pas ce qu'est un "ami", mais je n'ai pas aimé qu'ils s'en prennent à toi. C'est moi qui doit être chatiée pour mon péché, pas toi..."

Kami regarda droit dans les yeux Sora:

"Tu pleures ta mère... Les gens qui pleurent sont tristes, c'est ce que m'a apprit ma mère. Moi, je n'ai jamais pleuré. Mais parfois, quand je pense à certaines chose, j'ai trés mal au coeur, c'est une sensation douloureuse. Ca me rapelle à quel point je suis indésirable."

"Toi ? Indésirable ? Et je peux savoir pourquoi ? Si tu l'étais autant que tu prétends l'être, tu crois vraiment que j'aurais accepté de me mettre en rempart entre toi et ces gosses ?! Plus que quiconque, tu sais ce qu'est la tristesse...c'est juste que tu ne sais pas encore comment l'exprimer. Et puis, de quel péché tu parles ?! Être née comme tu es ?! Mais merde, c'est du lavage de cerveau, ça ! Tu n'as pas choisi de naître telle que tu es, tu n'es coupable de rien !"

Durant toute sa tirade, le jeune s'était dangeureusement approché de Kami...suffisemment pour qu'Éliade pique une crise de jalousie si elle voyait la scène. Le visage du garçon aux monstres n'exprimait aucune colère, il était très doux.

"Ce n'est pas parce qu'on ne sait pas pleurer qu'on ne sait pas ce qu'est la tristesse, ce n'est pas parce qu'on ne comprend pas le concept d'amitié qu'on ne peut pas avoir d'amis, ce n'est pas la manière dont a été conçu qui décide de si l'on a une faute a expier ou pas. C'est à toi de choisir comment vivre, ce que tu veux faire, ce que tu veux être. Et puis...il est plutôt joli, ton véritable oeil."

Sora avait dit sa dernière phrase avec un clin d'oeil presque charmeur.

Kami baissa le regard, ignorant ce qu'elle devait faire. C'était la première foix qu'elle faisait face à une telle situation: Jamais elle n'avait parlé d'elle. A quoi cela aurait-il servit? L'assassin savait pertinnement qu'avouer être un demi-démon lui causerait problème, alors elle n'avait jamais eu de confident. pire, elle n'en avait jamais trouvé d'utilité. Seul Cajy partageait ses secrets. Et voila que quelqu'un d'autre qui, à defaut de comprendre, compatissait. Cependant, elle ne put s'empêcher de dire:

"Tu t'es mit en rempart parce que tu ne savais pas ce que je suis réellement."

Bien qu'elle n'eut pas froid, elle enserra ses bras de ses mains, et continua sur sa lancée:

"Mon péché d'existence va au-dela de ce que tu crois... A cause de moi, elle est devenue folle. Elle était beaucoup aimé, et ma naissance la détruite, c'est donc de ma... Non, en faite, de la faute à..."

Kami s'arreta en pleins milieu, le regard fuyant. Encore une fois, elle reposait ses fautes sur lui. Son père. Une part d'elle-même pensait qu'il n'y était pour rien, mais l'assassin se l'était tellement répétée, pour soulager la douleur de son coeur, qu'elle y croyait maintenant fermement.

"Si c'est de la tristesse que je ressent, alors... Alors c'est bien ce que je mérite."

Elle ferma les yeux

"Et puis, mon oeil n'est pas "jolie". Je me suis souvent dit qu'il fallait que, lui aussi, je le détruise. Mais j'ai peur de la douleur."

Kami tremblait. Toutes ses confidences avait fait revenir ses souvenirs avec une telle force que ses "habitudes masochistes" revenaient elle aussi. On ne pouvait le remarquer à cause de l'épaisseur du sweat, mais elle s'enfonçait ses ongles dans sa chair, les griffes de sa main gauche faisant couler quelques perles de sang. Cependant, comme elle ne grimaçait pas de douleur, on n'aurait pu le deviner. mais l'hermine se mit à grogner et hérissa le poil...

"Le simple fait d'exister ne peut-être, et ne sera jamais un péché, tu m'entends ? Jamais ! Tu n'es pas la seule à croire qu'un de tesparents est mort par ta faute...comme ma mère est morte en accouchant de moi, je me suis dit que c'était de ma faute, que si je n'étais pas né, ce ne serai jamais arrivé...mais voilà, bien plus tard, j'ai appris que cette mort était un suicide...elle avait prit des médicaments pour s'affaiblir, pour que l'accouchement la tue. C'est elle-même qui me l'a apprit dans une lettre. Ç'aurait été de ta faute si ta mère t'avait abandonnée, ou tentée de te tuer. Moi, je suis que quelque part, même si elle n'est pas tangible, la lettre qu'elle t'a laissé existe."

Durant sa tirade, Sora n'avait rien remarqué. Durant. La position du corps de Kami, certes, ne voulait rien dire, mais celle de Cajy, si. Il était un dresseur, et cela l'obligeait à connaitre les moindres facettes de l'attitude du moindre animal. Il comprit que l'assassin devait probablement se mutiler à cet instant même. Il força les bras de la jeune femme a se séparer, et dévoila au grand jour la main démoniaque de Kami. Là, il aurait vraiment tout vu. Il afficha d'abbord une mine surprise avant de reprendre le fil de ses pensées.

"Alors c'était ça, toutes ces cicatrices...te mutiler ne te conduira nulle part, mais je pense que tu le savais déjà, non ?"

Kami avait écouté Sora sans brocher. Lui aussi, sa mère s'était tuée. Mine de rien, il avait certaines chose en commun. Des choses bien triste malheureusement...
Trop occupée à penser, Kami n'eut pas le temps de réagir, et son autre secret se trouva dévoilé. Cajy se calma, rassuré de ne plus voir cette main maudite enfonçée douloureusement dans la chair de sa maitresse.

"Alors c'était ça, toutes ces cicatrices...te mutiler ne te conduira nulle part, mais je pense que tu le savais déjà, non ?"

Une lueur étrange s'alluma dans son unique oeil:

"Au contraire, la douleur me fait oublier. Si j'étais plus forte, j'irais plus loin, et me tuerais. Mais j'ai trop peur de la douleur, parce que je ne pourrais mourrir sans douleur..."

Elle sursauta, comme si elle venait enfin de comprendre quelque chose:

"Mourrir... C'est effrayant? J'ai eu peur quand elle a avancé vers moi, avec ce couteau... J'ai eu peur quand j'ai vu son corps inerte..."

La demi-démone se releva brusquement et se mit à faire les cents pas, prise d'une étrange frénésie:

"Est-ce que j'ai eu peur de la mort? Non, je ne comprends pas... Je ne me comprend pas... Je comprends rien... J'ai eu peur de... De..."

Elle s'arrêta au milieu de la petite chambre et secoua la tête. Elle avait oublié la présence de Sora. Kami parlait à elle-même:

"J'y suis presque... J'ai peur de tout, de rien. J'ai peur de moi? De la douleur? De la mort? Non! Maman... C'est de ma... Ah, de sa faute à lui, pas de la mienne... Si, non... J'ai peur de lui?"

Kami regarda tout autour d'elle, le regard tiraillé entre l'affolement et l'incrédulité. Une expression qu'elle n'avait jamais arboré. Elle était perdu dans les fils de ses pensées, et la logique venait de laisser place à un profond stresse. Se sentir ainsi n'arrangeait pas les choses. Etait-ce sa faute? La sienne? Qu'elle était la cause de sa peur?
COmme s'il était contaminé par cette affolation, Cajy tremblait, gémissant, la queue prise de spasme nerveux...

"Kami ? Ça ne va pas ?"

Aucune réponse. Perdue dans ses pensées, l'hybryde ne lui répondait pas. Et à dire vrai c'était franchement effrayant. Le prince ne savait que faire. De toute évidence, c'était lui qui avait déclenché cette sorte de réaction en chaîne qui conduisait la démone à la folie. Sans compter que Cajy semblait lui aussi touché. Pour compter sur l'aide du familier, c'était fichu. Pour commencer, se calmer. Il n'y avait pas trente-six mille façons de tirer l'assassin de sa "transe". Ou bien il l'assomait, ou bien il tentait de lui parler, en espérant la toucher. Sora préféra choisir la seconde option, personne n'avait fait mine de s'approcher d'eux, il espérait juste avoir assez de temps. Il força l'Ainai a s'arrêter et la plaqua contre un mur, histoire d'être sur qu'elle l'entende.

"C'est pas de faute, tu m'entends ? C'est pas de ta faute ! C'est pas toi qui a abandonnée ta mère, c'est pas ton ombre qui hantait ses rêves, c'est pas toi qui l'a tué ! La douleur t'effraie ? Quoi de plus normal ? La mort te fait peur ? À plus forte raison ! T'es pas forcée de te torturer, alors arrête...s'il te plaît, arrête-toi..."

Tout le long de son discours, il avait tenu le visage de Kami entre ses mains. Tout le long, il l'avait regardée avec des yeux emplis de tristesse. Pour la seule personne avec qui il avait réussi a se lier. Et qui était en train de se tuer elle-même.

Au début, il n'y avait eu aucune réaction. Kami était tout simplement enfoncée dans les méandres de ses pensées étranges et nouvelles. Elle n'arrivait plus à sortir de ce maëlstrom psychique. Elle ne ressentit qu'à peine le choc du mur. Toujours plongé dans son débat intérieur, le regard affolé et troublé, Kami percut tout de même le discours de Sora, bien que son attention soit ailleurs. Elle tiqua cependant lorsque la voix de Sora faiblit et, dans un grand effort, elle s'accrocha à son regard. Un regard triste qui ne lui était pas inconnu. La demi-démone crut revoir sa mère dans l'éclat de son regard. Ses tremblements cessèrent presque instantennement, et son air neutre, empreit de mélancolie, réapparut dans son regard. C'était comme si ce coup de folie n'avait été qu'une illusion. Cependant, son oeil valide semblait vide, dans le vague.

"Peut être. Je ne l'ai pas abandonné. Et je n'étais certainnement pas la personne qu'elle voyait dans ses rêves."

Le stress qui avait auparavant submergé le ton de sa voix avait disparut, laissant place à sa monotonie habituelle.

"Mais je n'ai rien fait pour l'aider. Je n'ai fait que la regarder s'effondrer de plus en plus."

Elle ferma les yeux:

"Je suis lâche. Depuis toujours, j'ai reposé la faute sur lui.Mais qui suis-je pour faire ca? Je ne les jamais rencontré, pourtant, son sang coule dans mes veines. J'étais sa fille, alors il était de mon devoir de l'aider. Mais je n'ai rien fait. Je le pense horrible, monstrueux, inhumain. Mais dans un sens, je le suis tout autant."

Kami tenta de se dégager doucement, trouvant inconfortable d'être ainsi plaquée contre le mur froid etéffrité de sa chambre.

Le discours de Kami était pour le moins destabilisant, c'était sur. Mais elle avait quel âge, quand c'était arrivé, tout ça ?! On dirait presque...presque qu'elle était adulte, quand ça avait eu lieu ! Il senti que l'assassin tentait de se dégager. Il relâcha sa prise et observa la salle. Quelques jouets étaient éparpillés par terre. Des jouets de petite fille.

"Hé, t'avais quel âge quand c'est arrivé, tout ça ? Si j'en juge d'après ce que je vois, tu devait pas être bien vieille. Huit...dix ans au maximum, non ? À cet âge, on peut pas faire grand-chose, si ce n'est acte de présence, pour les autres, en patriculier les adultes. D'ailleurs, être simplement présent est parfois plus efficace que les actes...sans une certaine personne, j'aurai déjà mit fin à mes jours, à la manière de ma mère. Il n'y a que deux moyens d'échapper à mon père : la mort ou la fuite. J'ai choisi de vivre."

Il jeta un regard en biais à Kami.

"Dans tous les cas, on ferait mieux de repartir avant que tes poursuivants ne reprennent du poil de la bête. On ferait mieux de se diriger vers la forêt, j'ai cru comprendre que les habitants avaient peur de s'y rendre."

Kami regarda droit dans les yeux Sora, réfléchissant à la discussion qui avait eu lieu. Ce n'était que maintenant qu'elle se rendait compte des paroles qu'elle avait prononcé. Jamais elle n'avait voulu se "confesser". Plutôt, elle n'en avait jamais ressentit le besoin. L'assassin avait toujours gardé tout cela pour elle. Pourquoi avait-elle alors parlé?
L'hybride chercha, se rapellant comment avait commencé la discussion. C'est avec surprise qu'elle se rendit compte que, si elle s'était tu, et bien le dialogue n'aurait jamais eu lieu. Oh, bien sûr, Sora avait découvert qu'elle était à demi-démoniaque, mais il n'aurait surement rien demandé si elle n'avait rien voulu dire sur sa vie.
Dans ce cas, pourquoi avait-elle parlé? Kami ne le savait pas. Elle ne s'en était pas rendu compte...
Enfin, le mal était fait. Avec un soupir las, l'assassin s'approcha de la fenêtre, encrassée par des années de poussière. Malgré la saleté, Kami remarqua à quel point le temps avait passé. Le soleil avait un peu décliné. Son regard se posa sur la forêt.

"En effet, finit-elle par dire aprés un long silence. Ici, les gens la croient maudite. Pour ma part, je n'ai pas rencontré les fantômes qui y habitent..."

Kami ne dit plus rien. inutile de lui dire qu'elle s'était enfuit dans ce lieu maudit aprés la mort de sa mère

(desolé par l'attente, j'ai été prise cette semaine dans une mini déprime dont la raison est aussi futile que débile ^^')

Sora écouta sans rien dire les explications de Kami. Il doutait d'avoir eu un quelconque impact sur la mentalité de la jeune femme durant leur discussion, mais elle avait retrouvé son état normal, c'était au moins ça de gagné ! Sora sembla lui-même pensif un instant.

"On a quand même un problème, on est quasiment au centre du village, si on sort on risque de se faire canarder...je propose qu'on reste ici jusque la nuit tombe. Après, c'est à toi de voir, c'est toi qui connait le coin."

Le regard de Kami planté dans le sien avait quelque chose de gênant...le prince préféra détourner les yeux pour s'intéresser à la position du soleil, dont quelques rayons, malgré la crasse des fenêtres, parvenaient jusqu'à la chambre.

"On a quand même un problème, on est quasiment au centre du village, si on sort on risque de se faire canarder...je propose qu'on reste ici jusque la nuit tombe. Après, c'est à toi de voir, c'est toi qui connait le coin."

Kami hocha la tête, consciente de cela. Son regard dériva de nouveau vers la fenêtre:

"Hum, lorsque le soleil commencera à se coucher, ce qui ne devrait pas tarder, on pourra sortir. Au crépuscule, les gens n'aiment pas venir ici, précisa-t-elle"

La douleur dans son bras causée par sa main avait disparut, laissant place à une désagréable envie de gratter. Sûrement que la blessure avait arreté de saigner et était en train de cicatriser. Cajy, rassuré que le calme soit revenu, regarda pendant un moment qui sembla long Sora avant de sautiller jusqu'à Kami en couinant. Cette dernière s'abaissa à sa hauteur pour lui permettre de grimper. Il ne se fit pas prier et s'enroula autour de son cou. Son regard circula pour détailler sa chambre. Evidemment, rien n'avait changé. Elle était toujours surprise de se dire qu'on ne l'avait pas démolit. Les villageois craignaient que, en faisant cela, ils attiseraient sa colère? C'était étrange, comique. Sans s'en rendre compte, Kami se mit à ranger quelques jouets qui étaient tombé de leurs places, et remit des vieux livres sur leurs étagères respectives. Certains parlait de conte de fée anciens, et d'autres de géographie et d'histoire du monde, tous étaient rangé dans l'ordre. Quant elle se rendit compte de ses gestes inutiles qu'elle faisait plus jeune, l'assassin s'arreta, s'immobilisant dans la pièce. La cambion se tourna vers Sora:

"Lorsque le moment viendra, et si tu vas mieux, on sortira par derrière, c'est mieux"

Mais l'idée lui sembla soudainement moins bonne. Pour prendre la pote de derrière, il fallait passer par la cuisine. Bien sûr, les villageois avaient du retirer le corps lorsqu'ils avait remarqué sa disparition, mais aller dans cette pièce signifiait revivre de douloureux souvenirs...

"Lorsque le moment viendra, et si tu va mieux, on sortira par derrière, c'est mieux."

Le jeune prince acquièsa sans mot dire, et palpa son crâne à l'endroit que la pierre avait touché. Il ressentait la douleur, c'était bon signe ! Il s'étira ensuite, plus pour avoir quelque chose à faire que pour préparer ses muscles à un effort physique, et vérifier si son sens de l'équilibre n'avait pas été affecté. À première vue, tout allait bien. Il se permit un léger baillement dû en grande parti à la pression accumulée qui se relâchait d'un coup. Et il retint un sourire quand il vit Kami se mettre à ranger ses vieilles affaires. Enfin, il s'assit à même le sol et ferma les yeux. Même si la nuit n'était que dans peu de temps, autant économiser les forces qu'il avait !

Kami le regarda s'assoir sur le sol avant de fermer les yeux. C'était étrange: S'il voulait dormir, ou se reposer, il aurait pu rester sur le lit. D'accord, le matela était petit et vieux, mais s'était plus agréable que le sol...
Cependant, Kami l'imita. Il n'y avait pas grand chose à faire, alors autant se reposer. C'était le mieux à faire...
Elle se mit en tailleur, les jambes croisés pour permettre à son familier de se rouler en boule. Cajy en profita tout de suite, et, aprés un long étiremment, s'installa traquillement. L'assassin jeta un dernier regard dans la pièce avant d'observer Sora. Elle ne savait pas si il s'était endormit, ou si seulement il pensait. Finalement, avant qu'elle ne s'en rende compte, l'assassin s'endormit....

(desolé pour le petit post -,-)

"Hum...je me suis endormi ?"
Le silence et l'absence de lumière répondirent à sa question. Il s'était endormi sans même s'en rendre compte ! Un sommeil sans songes, qui plus est. Mauvais présage. Il avisa Kami, endormie en face de lui. Devait-il la réveiller ? Épineuse question. Le village était endormi, une occasion en or de s'échapper, mais la demi-démone était un assassin...et elle avait sans doute des réflexes incomscients qui pourraient être mortels pour le jeune homme... Après un temps de reflexion, il décida finalement de la réveiller lui-même en la secouant.

"Hé, Kami ? La nuit est tombée depuis un bout de temps. On ferait mieux de filer."

Il se releva et tendit une lamelle de viande séchée à l'assassin avant de s'en prendre une pour lui-même dans sa sacoche.

Kami dormait paisiblement. En tout cas, elle en avait l'air. Tout le monde a le visage transformé dans son sommeil. L'impression mélancolique et lointain qu'elle affichait habituellement était partit pendant qu'elle dormait, remplacée par une sorte de quiétude. Cette fois-là, elle ne fut pas troublé par un quelconque rêve ou cauchemar. En fin de compte, la discussion avait quelque peu "exorcisée" ses vieux démons.
Pourtant, elle se sentit dérangée dans son sommeil, et ses "instinc" reprirent le dessus. Vif comme l'éclair, elle sortit un de ses nombreux stylets. Elle se retrouva bien vite au-dessus de son "adversaire", la lame sur la gorge. Pourtant encore un peu ensommeillée, elle regarda tout autour d'elle, semblant délaisser toute prudence. Elle était... Dans une chambre? Sa chambre. Les souvenirs lui revinrent et alors seulement à se moment, elle preta attention à sa cible.

"Oups. Pardon Sora"

Kami se releva, laissant de nouveau au garçon la liberté de se mouvoir. Elle jeta un regard à la fenêtre. La nuit était tombée. Les rues devaient être déserte.

"Ce sont de vieux reflèxes, expliqua la demi-démone au jeune homme. Les assassins doivent dormir que d'un oeil"

Soudain, elle se rendit compte de la futilité de son explication. Kami était borgne. On pouvait presque croire qu'elle avait dit une plaisanterie. Encore amorphe par son réveil, elle resta immobile, un peu abrutie par sa phrase...

Sora eut un rire nerveux. Certes, il s'attendait à cette réaction de la part de Kami, mais entre se douter et subir, il y avait une énorme différence. Le prince se redressa et massa son cou.

"C'est pas ta faute, je me doutait bien que tu réagirai comme ça, mais au moins je suis sur que tu es réveillée comme ça."

Sora se releva, s'étira à nouveau et regarda à travers la vitre. Rien d'inhabituel. Tant mieux.

"On devrait en profiter pour partir."

"C'est pas ta faute, je me doutait bien que tu réagirai comme ça, mais au moins je suis sur que tu es réveillée comme ça."

Sora s'étira ensuite en regardant par la fenêtre. Dehors, il semblait que tout était mort. C'était la vision de Kami.

"On devrait en profiter pour partir."

Elle hocha la tête. Et se dirigea vers la porte de sa chambre. cette dernière s'ouvrit dans un grincement atroce. Avant de quitter la pièce, Kami jeta un dernier regard à la chambre. Sa chambre qu'elle ne verrait certainement plus jamais. Les villageois allaient peut être détruire cette maison, maintenant qu'elle était réapparaut, même pour un bref temps...

"Suis-moi."

L'assassin descendit les escaliers, Cajy, qui avait sauté de ses genoux lorsqu'elle s'était "reveillée" avait reprit sa place dans la poche de son sweat. Kami avait récuperé le morceau de viande seché que Sora avait voulu lui donner. Mais elle ne le mangeait pas. Pas tant qu'elle ne serait pas partie d'ici...
Elle arriva devant la petite cuisine, et respira un grand coup. L'odeur de renfermé et de moisit agressa ses sens avant qu'elle ne se decide à traverser la pièce. Kami ferma les yeux et se dirigea directement vers la porte de derrière, ses souvenirs lui permettant de se mouvoir sans problème. Elle avait peur de revoir l'endroit où sa mère était morte. Elle n'était plus là, mais sa présence persistait en ces lieux... La porte rouillée resista un temps, avant de céder face à la force de la cambion. Elle se projeta pratiquement dehors quand elle sentit l'air frais. Kami rouvrit les yeux en cherchant l'oxygène. Elle ne s'était même pas rendit compte qu'elle avait coupé sa respiration. Se rendant compte qu'elle n'était pas seule, elle se retourna pour voir si Sora suivait...

"Allons-y. Ils ne tenteront sûrement rien si nous partons. Mais le plus vite sera le mieux."

Sora hocha la tête, tendu depuis qu'ils étaient sortis de la bâtisse. Curieusement Kami, qui semblait toujours être d'un calme olympien, semblait tendue en arrivant devant une pièce qui semblait être la cuisine. Probablement l'endroit où sa mère était morte...la lune éclairait le village de Cellon d'une pâle lumière blanche, donant à l'endroit un air glauque qui n'était pas pour rassurer le jeune prince, qui était à l'écoute du moindre son...mais leur traversée de la ville se fit sans aucun incident notable. Comme si les habitants du coin craignaient la nuit...

[rp terminé]